Le ministre des Sports, Khady Diène Gaye, a demandé au nouveau président du Comité national de gestion (CNG) de la lutte, Malick Ngom, de faire revenir la gestion à une fédération à la fin de son mandat d’un an. Cette demande soulève la question de la meilleure forme de gestion pour la lutte : fédération ou CNG ? DemActu a enquêté sur le sujet.
Actuellement, la gestion de la lutte se fait soit de manière fédérale, soit par un comité de gestion comme le CNG. Cette dualité trouve son origine dans une réforme de 1990 qui introduisait deux comités distincts pour la lutte. En 1994, le ministre Ousmane Paye a réuni des experts pour évaluer la situation. Ils ont recommandé un retour à la gestion par exception, ce qui a conduit à la création du CNG par arrêté ministériel.
La gestion fédérale se structure de la base au sommet, à travers districts et ligues, avec un bureau élu lors d’une Assemblée générale. Pierre Mbarkhane Gomis, ancien membre du CRG de Thiès, explique que le CNG, au lieu d’avoir des postes électifs, fonctionne avec des postes nominatifs.
Il est plus simple de gérer la lutte avec un comité qu’avec une fédération, selon certains experts. Ils estiment que le CNG a apporté des résultats positifs que la fédération n’aurait pas réalisés. Le passage à une fédération pourrait compliquer la gestion de la lutte, considérée comme un sport qui s’adapte bien à la structure du CNG.
D’autres, comme Tihida Camara Badiane, pensent que la transition vers une fédération nécessiterait de formaliser les écuries et de revoir les textes existants pour moderniser la discipline. Le CNG a déjà introduit des innovations comme la licence/assurance et la promotion de diverses formes de lutte.
Baye Ibra Loum suggère que pour transformer le CNG en fédération, il faudrait que les membres soient élus à la base, un processus actuellement inexistant. Il estime cependant que cela sera difficile en raison de la mauvaise organisation des écuries.
Le débat reste ouvert entre ceux qui privilégient le maintien du CNG, avec la possibilité de changer l’équipe dirigeante, et ceux qui envisagent une transition vers une fédération. Pour certains journalistes sportifs, comme Serigne Mour Diop, l’organisation actuelle des écuries ne permet pas encore un passage à la fédération.
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