Le Président sénégalais a récemment demandé une réforme du mouvement Navétanes, créant une certaine agitation parmi ses dirigeants. Ces derniers, en charge de ce championnat communautaire depuis plus de vingt ans, voient leur position menacée par cette directive inédite prise lors d’un Conseil des ministres.
Cette situation pourrait mettre fin à un système de réseaux qui s’était installé au cœur de l’organisation sportive. Les récentes violences, dont une mortelle à Guédiawaye, pourraient avoir poussé le président à agir. Cependant, ces incidents ne sont qu’un des nombreux problèmes ayant éloigné le Navétanes de ses missions initiales.
La direction actuelle aurait conservé le pouvoir en modifiant constamment les règles, rappelant les pratiques de certains chefs d’État prolongeant leur mandat. Le football, source de revenus, semble avoir été privilégié au détriment des activités culturelles et éducatives. Ces dernières, autrefois centrales, ont été quasiment abandonnées.
Des compétitions culturelles comme le théâtre et le Scrabble ont disparu, remplacées par une concentration sur les bénéfices financiers. La gestion actuelle est critiquée pour son manque d’innovation et son refus de changements structurels. L’évolution démographique a entraîné une augmentation des équipes, mais pas des infrastructures adéquates.
Le Premier ministre a évoqué l’idée de coopératives urbaines, pouvant intégrer les ASC existantes. Toutefois, il est crucial de réformer l’Oncav avant toute association avec elle. Les dirigeants actuels sont perçus comme experts en manipulation des règles pour conserver leur influence.
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