Crise en lutte au Sénégal : Vers une suspension des combats après un décès tragique

« La sécurité est la condition qui rend possible le reste. » Cette citation de l’historienne Emma Rothschild prend tout son sens dans le contexte actuel de la lutte sénégalaise avec frappe. Le ministre de l’Intérieur a récemment annoncé une décision radicale. Il a déclaré que les forces de sécurité de l’État, qui exercent le monopole de la violence légitime, ne couvriront plus les événements de lutte sur le territoire national. Cette décision pourrait signifier la fin de ce sport ou une suspension temporaire entraînant le chômage technique de nombreux acteurs.

Cette mesure fait suite à des violences récurrentes lors de combats, dont les dernières ont coûté la vie à un spectateur après un match entre Ama Baldé et Franc. Ce dernier a remporté la victoire sans contestation face au fils de Falaye Baldé. Le problème de violence n’est pas exclusif à la lutte ; il est également présent dans les meetings politiques et les compétitions sportives.

Depuis l’ouverture de l’Arène nationale à Pikine en 2018, 17 décès ont été enregistrés après des combats. La localisation de l’arène ne semble pas être la cause de cette violence. La police, déjà sous-effectif, doit trouver de nouvelles approches sécuritaires en collaboration avec la société civile.

Selon le rapport du Programme des Nations Unies pour le développement (Pnud) de 1994, la sécurité humaine devrait inclure la sécurité sociale, économique et politique, en plus de la sécurité physique. Cette approche devrait guider les efforts pour sécuriser les événements de lutte, impliquant toutes les parties prenantes, des ministères aux amateurs.

La vraie sécurité signifie également offrir des opportunités d’emploi et de formation aux jeunes pour les détourner de la criminalité. La sécurité citoyenne doit être une préoccupation commune, impliquant la communauté et les organisations civiles, et viser à améliorer la qualité de vie tout en respectant la loi et la tolérance.


Publié

dans

,

par

Commentaires

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *