Palmarin est la plus petite communauté rurale du Sénégal, s’étendant sur 93 km² avec une population de 10 330 habitants. Connue comme un bastion de la lutte, chaque village dispose de trois arènes. Cette région regorge de richesses culturelles et historiques remarquables. La migration des populations montre leur origine du Gabou, leur installation initiale à Falia, suivie de Dionewar, puis Niodior, avant d’atteindre la pointe de Sangomar. Le village de Diakhanor est reconnu comme le premier authentique de Palmarin.
L’origine du nom « Palmarin » remonte à la période coloniale portugaise. Les Portugais, en passant près de cette région, furent attirés par une forêt de palmiers où les habitants récoltaient du vin de palme. Impressionnés, ils nommèrent l’endroit « Vigno palmaros », se traduisant par vin de palme. Les villages de cette région n’ont pas de quartiers distincts, mais forment une unité. Palmarin Ngounoumane, après avoir connu plusieurs raz-de-marée, est devenu le centre administratif reconnu, ayant à sa tête Christophe Diouf, le chef de village.
Le football est pratiqué avec une équipe unique sélectionnant des joueurs de différents villages, influencée par la Gambie voisine. Cependant, la tradition de la lutte y est prédominante. Les grands lutteurs sénégalais, souvent Sérères, viennent de cette région. Être « dinghote » signifie traverser Palmarin sans être battu, un signe de grand champion. Des figures historiques comme Thioule Yandé Sarr ont ouvert la voie à la lutte avec frappe, suivies par d’autres grands noms comme Pierre Téning.
Les ancêtres prédisaient souvent le succès ou l’échec des lutteurs grâce à une préparation mystique, secret bien gardé des patriarches sérères. Lorsqu’un grand lutteur comme Yékini visite la région, les habitants ont parfois un pressentiment sur le résultat de ses combats. Outre Palmarin, Bassoul, Thialane et Marfafako sont également des centres de lutte, préservant des traditions et secrets spécifiques.
La lutte est devenue une source économique importante pour Palmarin. Chaque village possède sa propre arène, et les événements sont organisés selon un calendrier bien établi. Les recettes générées par ces manifestations soutiennent le développement local, avec des fonds gérés par les comités spécialisés.
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