Deux personnes sont décédées et des centaines ont été arrêtées en France après que les supporters du Paris Saint-Germain (PSG) ont célébré la victoire du club en finale de la Ligue des Champions, a annoncé le ministère de l’Intérieur. Dans la ville de Dax, dans le sud-ouest, un jeune de 17 ans a été poignardé mortellement à la poitrine samedi soir, selon les médias locaux. À Paris, un homme de 23 ans est décédé après avoir été percuté par un véhicule alors qu’il circulait à scooter, a indiqué le bureau du procureur.
Les célébrations ont tourné à la violence avec des fusées éclairantes et des feux d’artifice, des abribus détruits et des voitures incendiées après que le PSG a remporté pour la première fois le plus prestigieux trophée du football européen de clubs. Le PSG a condamné ces violences dans un communiqué, affirmant que ces « actes isolés sont contraires aux valeurs du club et ne représentent en rien la majorité de nos supporters ». Le président Emmanuel Macron a également qualifié ces affrontements d' »inacceptables » et a promis que les responsables seraient retrouvés et sanctionnés.
Malgré ces incidents, le défilé de la victoire du club à Paris a eu lieu dimanche après-midi, mais avec une présence policière et militaire renforcée. La police a limité l’événement à 100 000 fans, qui ont assisté au passage du PSG sur les Champs-Élysées jusqu’à l’Arc de Triomphe à bord d’un bus à impériale. Une deuxième célébration se déroule actuellement au Parc des Princes, le stade du club, avec des milliers de supporters invités à fêter la victoire.
Le ministère de l’Intérieur a déclaré que 192 personnes ont été blessées lors des affrontements dans la nuit de samedi à dimanche et que 559 personnes ont été arrêtées, dont 491 à Paris. Vingt-deux policiers et sept pompiers ont également été blessés, et 264 véhicules ont été incendiés. Un policier, blessé par un feu d’artifice, a dû être plongé dans le coma, le président Macron précisant que cet officier était en mission dans une autre ville pour prêter main-forte. Le préfet de police de Paris, Laurent Nuñez, a déclaré : « Le bilan est moins lourd que ce que nous avons connu par le passé, mais nous ne nous habituerons jamais à ce genre d’abus. Ces personnes sont venues uniquement pour vandaliser et n’ont même pas regardé le match. Nous aurons toujours une réponse très ferme. » Nuñez a averti que d’autres affrontements pourraient se produire dimanche, mais a ajouté que les supporters ne doivent pas être confondus avec les pilleurs et les vandales.