Aliou Cissé, fraîchement nommé à la tête de l’équipe nationale libyenne, a été présenté à la presse jeudi soir à Tripoli. Lors de cette rencontre, l’ancien sélectionneur du Sénégal a tenu à clarifier que son choix de rejoindre la Libye était motivé par un projet sportif plutôt que par des considérations financières.
En saluant les journalistes en arabe, Cissé a répondu aux questions grâce à un interprète, créant une ambiance détendue. Lorsque la question de son contrat lucratif a été abordée, il a expliqué : « Si c’était pour de l’argent, j’aurais quitté le Sénégal depuis longtemps. » Cette déclaration contraste pourtant avec le fait qu’il est désormais l’un des sélectionneurs les mieux rémunérés d’Afrique, avec un salaire estimé à 76 000 euros par mois.
Malgré l’attrait financier, le projet libyen présente des défis intéressants. L’équipe nationale, absente de la CAN depuis 2012, est actuellement deuxième de son groupe pour les qualifications de la Coupe du monde 2026. Cissé a exprimé son ambition de voir la Libye participer à la CAN, affirmant qu’il ne veut plus suivre la compétition depuis la télévision.
Avec une équipe composée majoritairement de joueurs locaux, Cissé devra construire un collectif robuste et espère persuader quelques expatriés de rejoindre l’équipe nationale. Il a toutefois précisé qu’ils ne « courront derrière aucun joueur », une déclaration faisant écho au refus d’Al-Musrati de revenir en sélection.
En s’engageant avec la Libye, Cissé tente un pari audacieux. Son objectif : qualifier la Libye pour la CAN 2027 et, peut-être, pour la Coupe du monde 2026.