Julien Bonhomme, anthropologue français, a découvert une passion pour la lutte sénégalaise lors d’un séjour au Sénégal. Initialement venu enquêter sur des rumeurs de « voleurs de sexe », il a été séduit par ce sport national au point de consacrer plusieurs années à son étude. Il a ainsi écrit un livre intitulé « Le champion du quartier, se faire un nom dans la lutte sénégalaise ».
La lutte sénégalaise, mêlant combativité, danse et rituels mystiques, représente un spectacle total au Sénégal. Dans son ouvrage, Bonhomme explore les divers acteurs de ce monde : lutteurs, marabouts, organisateurs et supporters. Selon lui, être un champion nécessite un soutien social, familial et spirituel.
L’anthropologue s’est intéressé à la « popularité », essence même de la lutte, et a cherché à comprendre comment les jeunes lutteurs, souvent anonymes, aspirent à devenir des « Rois des arènes ». Pour cela, il a passé plusieurs années à Dakar, observant de près les lutteurs des quartiers populaires.
Son livre, fruit d’une enquête approfondie, retrace l’évolution de la lutte depuis l’époque coloniale. Il s’intéresse particulièrement au rôle des quartiers urbains dans l’identité des lutteurs, voyant en la lutte un moyen d’affirmer des appartenances territoriales.
Bonhomme est professeur à l’École des Hautes études en sciences sociales à Paris. Sa passion pour le Sénégal a été déclenchée par des recherches sur des rumeurs en Afrique, mais sa découverte de la lutte a ouvert un nouveau chapitre dans son parcours académique. Il est également connu pour d’autres travaux sur des phénomènes culturels en Afrique.
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