Kickboxing : à la découverte du jeune Isakh Ndoye  » le prince »

Le pays de la Teranga le Sénégal, est de nos jour l’un des plus grands pays du monde sportivement parlant. Avec des champions dans plusieurs disciplines, le football, le basketball, le MMA avec notamment des champions de la lutte sénégalaise qui y participent, la boxe etc.

A ce rythme d’autre sports pourront intégré le quotidien des champions sénégalais. Par exemple le football américain qui commence à faire ces premiers pas au Sénégal et un sport de combat tel que le Kickboxing. Pour un peu parler de la dernière discipline cité nous partons à la découverte d’un jeune talent sénégalais prêt à cogner pour son pays.

Voici l’entretien réalisé avec wiwsport!

  • L’entretien

Comment et quand avez-vous commencé à pratiquer kickboxing ?

J’ai commencé à pratiquer le kickboxing quand j’avais 14 ans. Pour dire vrai, c’est un sport que j’ai toujours aimé depuis mon plus jeune âge. Au fait, mon frère pratique ce sport et il m’a inspiré à suivre ses traces.

Pouvez -vous nous parler un peu plus de lui ?

Oui, mon frère qui est plus âgé que moi de 3 ans et demi. J’ai toujours voulu être comme lui et j’étais très fier de lui. Il a un plus fort caractère et c’est un très bon combattant. Il a commencé à se battre quelques années avant moi et était presque professionnel au moment où j’ai commencé. Jess combat toujours dans la division professionnelle des 67 kg à Enfusion.

Pouvez -vous me parler de vos débuts, vos premiers entraînements ?

Alors, quand j’ai commencé à m’entraîner, je savais déjà me battre un peu. Au fait, il y avait beaucoup de bagarres à l’école et je me battais souvent quand je sortais avec amis. Mais la première chose que j’ai remarquée quand j’ai commencé, c’est qu’il y a une différence entre le sport de combat et la bagarre de rue. Au début, j’étais arrogant et je me faisais battre facilement. Je me suis entraîné pendant environ six mois jusqu’à mon premier combat et je l’avais même gagné par KO. Et c’est de là que je suis tombé amoureux du kickboxing.

Vos parents ne devaient pas être réticents à cause de votre frère aîné ?

En réalité, ma mère ne voulait pas que je fasse les sports de combat parce que je me battais beaucoup au dehors. Elle redoutait que j’utilise le kickboxing au dehors. Je l’ai suppliée jour après jour pendant longtemps jusqu’à ce qu’elle dise enfin oui. Après bon maintenant il est clair que toute ma famille me soutient à fond.

Alors pouvons-nous dire que le kickboxing est votre destinée en quelque sorte ?

J’aime le kickboxing ! J’aime me battre avec tout mon cœur. Si je ne m’entraîne pas pendant une journée, je sens le vide autour de moi. Juste pour vous dire. Mon cœur bat pour le kickboxing. C’est ma passion !

À part votre frère Jess, quel(s) kickboxeur(s) avez-vous comme modèle ou idole ?

Je regarde beaucoup Reug-Reug (Oumar Kane), mais il fait des combats en MMA pas en kickboxing. Dans mon style de combattre, j’ai aussi beaucoup de similitudes avec Israël Adesanya, Rémy Bonjasky ou encore Alex Pereira. Mais pour dire vrai, Reug-Reug est mon préféré.

A quoi ressemble un jour ordinaire dans votre vie ?

Je travaille à temps plein dans la maintenance dans une usine. Alors, je commence le travail vers 7 heures du matin et à la fin de ma journée, je rentre à la maison pour manger. Après un petit répit, je me dirige ensuite vers l’entraînement. La plupart du temps après l’entraînement, je commence à étudier l’entrepreneuriat et essayer de mettre à jour mes réseaux sociaux.

C’est quand même différent du rythme de mes journées quand je prépare un combat. Je me bats environ 8 fois par an et j’ai une période de préparation de 6 semaines pour chaque combat. Et durant ces périodes, je m’entraîne normalement 2 à 3 fois par jour. Je suis toujours occupé à me battre. Et même quand je suis au travail, je fais parfois de l’ombre et j’essaie de penser à des plans de combat pour battre mon adversaire.

Quelque chose comme de la passion dans votre vie ?

Oui ! Effectivement, c’est de la passion. Mon rêve est d’introduire le kickboxing au Sénégal et inciter tout le monde à pratiquer ce sport. Je crois en notre sang (sénégalais) ! Je veux montrer que nous sommes parmi les gens les plus forts et que nous pouvons être plus forts que n’importe qui dans le monde.

Combien de combats avez-vous disputé jusque-là ?

J’ai mené 26 combats dont 21 victoires, 4 défaites et 1 nul. J’ai remporté 15 de mes combats par KO. Là, j’ai un combat prévu pour le 4 novembre à Dordrecht, aux Pays-Bas. C’est à travers ce combat que “Le Prince“ montrera que les Sénégalais n’ont peur de rien. Qu’ils sont capables de tout.

Pourquoi n’êtes-vous pas encore professionnel ?

J’ai déjà 8 combats semi-professionnels. Là j’ai par exemple j’ai 3 combats qui ont des dates. Le 4 novembre, le 30 décembre et le 2 mars je combattrai en professionnel. Mais je suis déjà signé par la 2e plus grande organisation en Hollande, j’espère donc un avenir radieux dans cette ligue.

Vous avez déjà combattu 26 fois, pouvons-nous dire que vous êtes riche ?

Haha pas encore ! Je continuerai à m’entraîner dur et à me battre pour qu’un jour, in sha Allah, je devienne riche. Pour que je puisse aider les personnes dans le besoin et construire un kickboxing gymnase au Sénégal. Bon, je rends grâce à Dieu car j’ai mon travail pour être stable. Mais j’espère bien que j’en ferai assez avec mes prochains combats.

Quels sont vos objectifs à court et à long terme ?

Mon objectif à court terme est de connaître davantage mon public au Sénégal. Je veux devenir le champion du monde Enfusion et ensuite aller au GLORY ou au ONE Championship pour également prendre leurs ceintures. Je veux continuer à vaincre tout le monde jusqu’à ce qu’il ne reste plus personne pour me battre. J’ai aussi pour objectif de rendre le Sénégal célèbre, comme l’a fait Sadio Mané avec football. Je veux écrire ma propre histoire avec le kickboxing.

Qu’est-ce qui vous calme ou vous soulage lorsque vous êtes bouleversé ou nerveux ?

C’est juste Allah ! Parfois, je suis un peu nerveux mais quand je me souviens qu’Allah est celui qui contrôle tout, je fais les prières et le stress disparaît. Et quand je me souviens de la raison pour laquelle je me bats et les gens pour qui je le fais cela devient plus aisé. Je me souviens que je suis “Le Prince“ et mon adversaire n’est personne devant moi, c’est moi qui décide du déroulé de mon combat.


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