La ‘Présidence’ de Christian Chukwu dans le football nigérian

Le premier ‘Président’ du football nigérian n’était pas Christian Chukwu. Avant de rejoindre le Rangers FC d’Enugu ou l’équipe nationale, les Green Eagles, Emmanuel Okala portait déjà ce titre. C’était lors de la création des nouveaux Green Eagles en décembre 1973 à Lagos. À l’époque, Chukwu était encore peu connu, bien qu’il ait été le capitaine des étudiants de l’État de l’Est lors du Festival national des sports de 1973. En raison de la guerre civile, de nombreux jeunes de l’Est avaient perdu plusieurs années d’éducation secondaire, les obligeant à reprendre leurs études en tant qu’adultes.

En 1973, après le festival, 100 joueurs furent sélectionnés pour former le noyau d’une nouvelle équipe nationale. Lorsque Chukwu a rejoint l’équipe nationale, il venait tout juste de capitainer les étudiants de l’État, puis a rejoint les Rangers en 1974. Emmanuel Okala, un gardien d’une taille impressionnante, était surnommé ‘Président’ à l’époque. Mais ce titre fut modifié par le commentateur Ernest Okonkwo, qui le renomma ‘Tallest’, et transféra la ‘présidence’ à Christian Chukwu, dont la conduite correspondait parfaitement à ce titre.

Chukwu se démarqua rapidement sur la scène du football nigérian. Il gravit les échelons jusqu’à devenir capitaine des Rangers d’Enugu, puis de l’équipe nationale, suivant une tradition établie par Godwin Achebe et Victor Oduah. Malgré la présence de joueurs plus expérimentés, Chukwu s’imposa comme un leader sur et en dehors du terrain. Il apporta une nouvelle dimension en défense centrale, s’inspirant probablement du célèbre ‘Libero’ allemand Franz Anton Beckenbauer.

Chukwu était un libéro élégant, précis dans ses passes et doté d’un tir puissant à longue distance. Sur le terrain, il orchestrait sa défense, jouant le rôle d’un entraîneur-joueur et inspirant ses coéquipiers par l’exemple. Son surnom ‘Président’, donné par Ernest Okonkwo, lui correspondait parfaitement. Chukwu était un leader respecté, connu pour son franc-parler et sa passion pour le football nigérian. Il était profondément marqué par la guerre civile, et cela se reflétait dans son approche du jeu, son patriotisme et son amour pour le Nigeria.

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