Le Stade Me Babacar Sèye de Saint-Louis est aujourd’hui un vestige délabré, envahi par la végétation et marqué par la décomposition. Autrefois cœur vibrant de la communauté les jours de match, ce monument porte le nom de Me Babacar Sèye, ancien vice-président du Conseil constitutionnel, assassiné en 1993. Ses murs fissurés et sa peinture écaillée témoignent d’un abandon qui perdure.
Le seul gardien qui reste, Birame Diaw, veille sur le site, interdisant l’accès pour éviter plus de dégâts. Il explique que le stade est fermé depuis 2015 pour des raisons de sécurité et souligne son état d’abandon complet.
À l’intérieur, les vestiges d’un passé glorieux sont envahis de déchets, de métal rouillé et d’une odeur nauséabonde. Les gradins autrefois animés sont maintenant déserts et délabrés. Demba Aw, habitant du quartier Sor, exprime sa nostalgie pour une époque où le stade faisait vivre le football local. Il se souvient des menaces de démolition pour un projet commercial, heureusement abandonnées selon lui.
Pour Bada Diawara, un marchand, le stade est synonyme de souvenirs sportifs précieux. Il évoque les matchs de son ASC Boki Dem ainsi que les rencontres informelles avec ses amis. Diawara et d’autres habitants rêvent d’une renaissance du lieu pour raviver l’esprit sportif de la région.
Mamadou Diarra, responsable de la ligue de football de Saint-Louis, fait écho à ce souhait. Il rappelle que la fermeture du stade a été décidée après un accident en 2015 et déplore le retard de sa réhabilitation. Il espère que le stade pourra un jour de nouveau accueillir des compétitions, en particulier pour les jeunes.
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